Chef Jinhee Lee
Nous nous sommes arrêtés au JinBar pour en savoir plus sur le parcours qui l'a conduit à créer le restaurant le plus populaire des Calgariens à la recherche de plats coréens réconfortants.
Lire la biographieChaque automne depuis 2010, les corridors du collège Humber sont témoins d’une certaine anticipation et d’une atmosphère de camaraderie lorsque les enseignants et chefs culinaires Simon Stenkes et Shonah Chalmers mettent en œuvre la compétition Iron Chef annuelle de l’école.
À la suite de la compétition captivante de cette année, nous nous sommes entretenus avec les chefs Simon et Shonah pour connaître leurs inspirations ainsi que leurs critères de sélection et leurs objectifs pour les compétitions passées et futures. Chefs en devenir, prenez des notes!
Qu’est-ce qui vous a motivé à organiser la compétition Iron Chef au collège Humber, et quand avez-vous tenu la toute première édition?
Lorsque nous avons créé la compétition Iron Chef, nous cherchions avant tout à trouver une façon d’utiliser les ingrédients périssables qui se trouvaient au collège avant la pause de trois semaines entre deux trimestres. Cette compétition était également une demande des étudiants. Ils souhaitaient qu’on organise une « compétition amicale » à l’interne pour les aider à améliorer leurs compétences.
Chaque année, de plus en plus d’étudiants sont impatients de participer à la compétition, et beaucoup de ceux qui la redoutaient ont maintenant hâte de démontrer leur savoir-faire dans un cadre compétitif amusant et amical. Avec la popularité grandissante de la compétition, nous avons dû en peaufiner les règlements. Puis, la compétition est rapidement devenue le grand événement qu’elle est aujourd’hui.
L’enthousiasme et la volonté des étudiants à sortir de leur zone de confort nous motivent grandement à organiser cette compétition. Elle leur permet de mettre en pratique les compétences et les connaissances acquises pendant leurs études au collège Humber.
Quelle a été la réaction initiale de vos étudiants en cuisine, en pâtisserie et en nutrition?
La première édition de la compétition Iron Chef ne s’adressait qu’à nos étudiants en cuisine, car nous n’offrions pas de programme de pâtisserie à l’époque, et notre programme de nutrition était encore relativement nouveau. Or, chaque année, la réaction des étudiants est formidable. On peut les entendre lancer des idées dans les corridors. Ils se regroupent dans les salles d’étude pour planifier leurs plats, effectuer des recherches et rédiger leurs recettes. On peut même entendre les membres d’équipes différentes qui se retrouvent dans le même cours se narguer – de façon amicale, bien entendu! Il y a tellement d’effervescence à l’école pendant la période de la compétition Iron Chef!
Quel est le principal objectif de cette compétition? Que souhaitez-vous transmettre aux étudiants?
À l’origine, nous voulions surtout offrir aux étudiants une expérience de travail d’équipe et de compétition conviviale qui leur permettrait de démontrer leur savoir-faire. Aujourd’hui, la compétition nous permet de cibler les étudiants qui voudraient participer à des concours locaux, nationaux ou internationaux, en particulier les étudiants qui ont un esprit de compétition aiguisé ou qui obtiennent les meilleures notes en classe.
Nous cherchons toujours à organiser un événement inclusif dans le cadre duquel tous les participants peuvent se surpasser et en apprendre plus sur la pression en situation réelle, dans une atmosphère accueillante. Comme nous sommes des enseignants, nous choisissons toujours les ingrédients obligatoires avec grand soin en visant un juste équilibre entre ceux que nous avons abordés en classe et ceux qui obligeront les participants à effectuer des recherches et à s’exercer. Nous mettrons toujours l’accent sur l’apprentissage des étudiants.
Décrivez l’objectif donné aux étudiants la journée de la compétition.
Les étudiants doivent concevoir un menu trois services composé d’une entrée, d’un plat principal et d’un dessert, en utilisant tous les ingrédients obligatoires. Ils doivent ensuite présenter un dossier de participation contenant la description du menu, les recettes et leur plan d’action. Pendant la compétition, ils doivent préparer leur menu et présenter quatre assiettes pour chaque service. Voici les ingrédients obligatoires de la compétition de cette année :
Les étudiants devaient également travailler en équipe de façon professionnelle et porter une attention particulière au temps alloué, à la température des plats, à leur goût et à leur présentation.
Quels sont les critères sur lesquels les juges fondent leur opinion?
Le travail en cuisine compte pour 25 % de la note, tandis que le goût compte pour 75 %. Les juges assignés à la dégustation doivent tenir compte de la saveur générale, de l’utilisation des ingrédients obligatoires et de la présentation. Naturellement, ils doivent tous faire preuve d’équité et d’objectivité. Les juges en cuisine évaluent les sujets que nous abordons en classe : la salubrité, l’organisation, la manipulation des aliments, les techniques de cuisine, le travail d’équipe et le professionnalisme. Ils évaluent tout ce qu’ils voient et goûtent.
Selon vous, quelle est la partie la plus difficile de cette compétition? Quelles leçons espérez-vous que les étudiants retiennent?
D’un point de vue organisationnel, nous devons veiller à ce que les étudiants disposent de tous les outils dont ils ont besoin pour donner vie à leur menu. Nous voulons que les étudiants découvrent de nouveaux ingrédients, acquièrent de l’expérience sous pression et s’amusent.
Nous devons également veiller à mousser l’intérêt des étudiants et à recueillir tous les dossiers de recettes des équipes en temps opportun. J’estime qu’il s’agit pour les étudiants d’une occasion pour mettre en pratique les compétences qu’ils ont acquises au cours de leurs études.
Quel plat concocté pendant une compétition Iron Chef vous a le plus impressionné? Pourquoi?
La compétition a engendré la création d’innombrables plats incroyables. Les étudiants nous impressionnent plus d’une année à l’autre. Nous adorons l’inattendu. Nous sommes toujours impatients de voir si un étudiant ou une équipe se creusera les méninges pour nous présenter un plat qui sort de l’ordinaire.
Quel est le plus grand défi que vous avez dû relever dans le cadre de l’organisation d’une compétition comme Iron Chef?
Au fil des ans, nous avons principalement mis l’accent sur l’expérience que vivaient les étudiants. Ce n’est que récemment que nous avons décidé de faire appel à des commanditaires. Cette initiative nous a obligés à tenir compte des attentes de rentabilité des partenaires, ce qui complexifiait l’organisation de l’événement, mais celle-ci s’est avérée extrêmement bénéfique pour nos étudiants.
Quelle est votre vision pour l’avenir? À quoi ressembleront les prochaines compétitions Iron Chef?
Nous n’avons pas l’intention d’accroître l’envergure de la compétition; les 32 participants que nous accueillons chaque année sont amplement suffisants. Nous aimons faire appel à un jury diversifié pour que les étudiants puissent profiter d’un maximum de rétroaction. Nous pourrions peut-être établir des relations avec des commanditaires et des partenaires plus officiels et promouvoir l’événement dans les médias.
Nous emploierons également des ingrédients secrets plus originaux! Nous y sommes allés plutôt mollo cette année en imposant des bretzels. Nous envisageons des ingrédients qui sortent réellement de l’ordinaire. À suivre!
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant actuel ou à un futur étudiant qui souhaiterait prendre part à la compétition?
Essayez, vous adorerez.
Nous recommandons aux étudiants de constituer leur équipe comme s’il s’agissait d’une équipe sportive professionnelle. Ils doivent s’entourer de personnes qui ont des forces différentes. Je dis toujours aux étudiants que pour former une équipe gagnante, il faut veiller à recruter des cuisiniers diversifiés; inutile de disposer de quatre personnes capables de cuire la viande à la perfection au moment de monter les assiettes et de préparer le dessert.
Les équipes qui réussissent le mieux sont généralement celles qui font appel à des spécialistes différents. La compétition de cette année n’a pas fait exception à la règle. L’équipe gagnante était composée de deux étudiants en cuisine et de deux étudiants en pâtisserie. Tous les membres de l’équipe avaient leurs propres forces et compétences et, ensemble, formaient un grand cuisiner polyvalent. Cette diversité se reflétait dans leurs plats et leur organisation.